Publié le jeudi 15 décembre 2011 à 17 h 39 | Mis à jour le 15 décembre 2011 à 17 h 44
Les ambulanciers de l'Estrie réclament des terminaux véhiculaires à bord de leur ambulance afin d'intervenir plus rapidement auprès des personnes qui attendent des secours. Le ministère de la Santé du Québec refuse toujours de financer le projet qui est fin prêt.
Actuellement, les appels aux ambulanciers sont transmis verbalement sur une fréquence unique. « On nous donne l'appel, l'adresse, à quel endroit et nous, à la suite de ça, on prend le cartable et on cherche l'adresse qui nous a été affectée. C'est un temps énorme parce que c'est un temps qu'on enlève à notre patient », explique un paramédic chez Ambulances de l'Estrie, Dany Richard.
« C'est clair que pour nous, c'est une priorité. C'est inacceptable qu'en 2011, les ambulances ne soient pas dotées de cet équipement-là que l'on voit dans les taxis et dans toutes sortes de véhicules, mais pas dans les ambulances qui sont quand même des véhicules qui doivent répondre à des appels urgents », déplore le directeur général de la Coopérative de travailleurs Ambulances de l'Estrie, Rock Sadoine.
Le coroner Jacques Ramsay, en 2006, allait dans le même sens dans son rapport d'enquête sur la mort d'un médecin piqué par une guêpe en 2003 au Club de golf Venise.
« Les paramédics auraient été mieux servis s'ils avaient pu déterminer rapidement le chemin plus court. (...) Les paramédics devraient idéalement pouvoir compter sur un terminal dans leur véhicule qui leur fournit la position de la victime, leur position grâce à la technologie GPS, et le chemin le plus court entre les deux », pouvait-on lire dans son rapport.
« C'est évident que les terminaux véhiculaires et de façon générale, la répartition assistée par ordinateur, c'est la direction dans laquelle on doit aller », soutient le coroner Jacques Ramsay.
La région de Montréal et l'Outaouais ont de tels systèmes.
Si les terminaux véhiculaires sont absents des ambulances de l'Estrie, ce n'est pas pour une question d'argent. Les coûts sont évalués à 480 000 $ pour les six entreprises ambulancières de la région.
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